As-tu déjà ressenti un vide en toi?
Je parle de ce sentiment qui te fait croire qu'il y a quelque chose qui manque à ta vie pour que tu sois complètement heureux. Je parle de ce vide que tu dois à tout prix combler, car l'absence de cette chose est insupportable.
Moi, je l’ai ressenti à différents moments de ma vie. C’est comme si ce vide prenait plusieurs formes et venait me hanter de différentes manières. Il se glisse tellement subtilement dans notre vie qu’il faut prendre du recul pour s’en rendre compte.
Ma rencontre avec le vide : la solitude
La première fois où j’ai pris conscience du vide en moi, c’est lorsque j’ai quitté la France, ce pays dans lequel j’avais passé la plus grande partie de ma vie, pour venir m’installer au Québec. Je venais de quitter ma zone de confort, j’avais perdu tous mes repères et j’étais complètement fragilisée.
C’est dans cette période que j’ai ressenti un vide. Ce vide se manifestait par un sentiment de profonde solitude. Le genre de solitude où l’on se sent seul dans une foule; seul et incompris.
Je sortais beaucoup durant cette période de ma vie. J’allais en boîte, j’allais à des chilling, je découvrais la vie festive des étudiants de Montréal. Je venais de quitter le cocon familial, alors, disons que je profitais de cette nouvelle liberté. Vous savez, celle où tu n’as plus besoin de demander la permission pour sortir, celle où tu es libre et c’est le dehors qui t’appelle. LoL. Bref, à travers mes sorties je cherchais aussi à fuir la solitude.
J’essayais de combler ce vide par la compagnie de mes ami.es, les fêtes et mon petit ami de l’époque. Je pensais qu’avoir un petit ami allait combler le vide en moi et chasser la solitude pour de bon.
Est-ce que je me suis sentie comblée par toutes ces choses? Oui, pendant un certain temps, j’avais le sentiment d’avoir réussi à chasser cette solitude. Je me suis sentie heureuse et en amour pendant un laps de temps, mais la triste vérité c’est que cela n’a pas duré longtemps.
Mon groupe d’amies s’est disloqué, mon petit ami m’a déçu et je ne me sentais plus à ma place dans les boîtes nuit.